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Chroniques thriller

The prison experiment tome 2

Bon alors si vous n’avez pas lu premier tome, laissez passer la crise de culpabilité et la honte qui vous ronge, allez le lire d’urgence, et revenez par ici 😉
Pour les autres, prenez le temps, il vaut le détour et suit parfaitement la lignée de son grand frère.

Un petit résumé, parce qu’il faut se remettre un peu dans le bain :
« Zone 51, désert du Nevada.
Un dôme immense, à la peau cuivrée, se dresse tel un monstre sous les étoiles.
Son nom : « L’Œuvre », prison expérimentale secrète dotée d’une intelligence artificielle.
Nul ne sait ce que recèle l’édifice depuis que la CIA en a perdu le contrôle. Que sont devenus les 5300 détenus, livrés à eux-mêmes après sept ans d’abandon ?
Un commando de douze hommes et une femme pénètre en secret dans ce labyrinthe mortel.
Leur mission : retrouver Dédale, son architecte, à n’importe quel prix.
Elena, hackeuse surdouée, compte bien percer les mystères de l’Œuvre. Elle ignore que cette mission l’emportera au-delà des illusions, face à ses peurs les plus folles, dans les tréfonds de l’âme humaine.
Son génie peut les sauver… ou les tuer.
Jusqu’où l’homme peut-il aller pour survivre ? »

Vous l’aurez compris, on retourne au sein de l’œuvre, avec méfiance mais impatience. On retrouve Elena, notre dure à cuire, avec ses instants de faiblesse et son désir ardent de sortir de ce calvaire, tout en empochant sa prime. Le problème ? C’est que nous somme toujours au cÅ“ur de cette prison expérimentale et que nous ne savons toujours pas quelles sont les options qui la laisseront libre. Ayant perdu bon nombre de ses coéquipiers dans le tome 1, l’histoire sera plus centrée sur elle et non sur une équipe de plusieurs mercenaires. Nous avons donc ses rencontres, faites au gré des différentes salles de ce dédale insondable, son histoire qui se creuse un peu plus et nous donne d’autres d’éléments pour comprendre ses réactions et son esprit un peu revêche. Bref, nous la comprenons plus, et c’est tant mieux, ce qui l’a poussée dans cette aventure sortant de l’ordinaire. Je l’aimais bien dans le tome 1, je l’ai adorée dans le deuxième.

Au fil des pages, on suit son parcours tantôt présent, aux cotés de Jackson, tantôt passé, se remémorant ses acolytes. On aura quelque visu sur ce qui s’est passé, sur ce qui pourrait se passer. C’est toujours avec impatience que l’on tourne la page pour savoir ce que devient tel ou tel personnage car, bon gré mal gré, on s’y attache ! Tous humains, ils nous amènent à travers des mots, parfois mêmes à travers de simples gestes, à voir et comprendre ce qu’ils sont, ce que nous sommes. Car nous voyons bien, une fois entré dans le récit, que ces mercenaires nous ressemblent d’une façon ou d’une autre.

Comme il l’a fait dans le premier volet, l’auteur sait nous guider avec intelligence sur un récit à tiroir. Nous suivons Elena dans l’œuvre, partie assez corsée, sportive, avec de l’action et des rebondissement en tout genre, mais nous avons aussi la partie où nous sommes plongés avec Agellos (oui oui, c’est bien le même), dans laquelle la tension n’est pas moindre. Cet explorateur que nous avions dans le premier tome aux cotés des mercenaires et qui est aujourd’hui sorti de la prison avec la volonté ferme d’exposer cette dernière à ses compatriotes. Comment est-il sorti, dans quel but ? Qu’a-t-il gardé de cette expérience ? Vous en connaîtrez une partie dans ce livre.
Nous avons donc ce tiroir où nous savons réellement qui se cache derrière ce projet expérimental complètement fou, le pourquoi il a été laissé à l’abandon et, surtout, le voile qui tombe sur une partie du secret du dédale.

Enfin, nous avons encore une troisième partie, toujours sous forme de journal, celui de Josh T. Arthar, ancien détenu de Witechapel qui a accepté l’expérimentation de l’œuvre. De même, nous apprenons un peu plus sur lui, sur son quotidien, sur ce qu’il a dû faire et subir en prison, sur ce qu’il a dû croire ou faire croire, sur ce qu’entraîne l’impact du monde carcéral sur certains… On suit son écrit et on le découvre un peu plus à chaque fois. Ses pages nous donnent de des explications supplémentaires sur les différents trafics que l’on peut trouver en prison, ceux qui rapprochent un peu plus chaque jour l’Homme de l’animal (instinctivement parlant 🙂 ) tant il cherche confort et respect, quel qu’en soit le prix à payer. On fait rapidement le rapprochement, en tant que lecteur, entre l’emprisonnement à Witechapel et l’emprisonnement au sein de l’œuvre.

Ce livre, où est-ce qu’il est original et addictif ?
C’est déjà, comme remarqué dans le tome 1, l’écriture au présent. Cette façon de faire peu commune encore qui vous plonge dans le récit. Vous y baignez dès le début et… on s’y laisse prendre, on s’y voit presque.
C’est ensuite la fluidité de la plume. Des mots simples, des phrases bien construites et un vocabulaire précis. Chaque syllabe tranche ce que l’on doit voir, ce que les protagonistes doivent faire… On dirait que chaque mot est pesé, chaque paragraphe étudié pour nous plonger un peu plus encore dans le récit.
Mais, surtout, c’est enfin cette histoire qui mêle un peu tout. Nous avons donc de l’action, de la réflexion, de l’intrigue, du suspense… On ne le lâche pas, tout simplement parce qu’on n’en a pas le temps. L’auteur ne nous laisse aucun répit. Le fait que l’écrit soit sur plusieurs périodes et plusieurs lieux vous prend les tripes et vous retourne les neurones soit… vous tournez les pages juste pour savoir ce qui arrive au protagoniste que vous étiez en train de suivre. C’est sans dire que c’est le chien qui se mord la queue, bien évidemment. Qu’est devenue Elena ? Mince vite ! Et puis… Qu’est-il arrivé à Arthar… Bref, on ne s’en sort pas tant qu’on n’a pas fermé l’ouvrage.

Autant vous dire que j’avais quasi fini le livre le week-end dernier et, mon Dieu, quelle frustration quand je n’ai pas eu le temps de le finir cette semaine ! Du coup, je vous conseille m’sieurs dames, de vous poser tranquillement avec ce dernier, avec un café/thé/chocolat ou bien, on ne va pas se mentir, un bon verre de vin (ou encore un verre de bon vin 😉 ) et de vous laisser transporter par cette Å’uvre : c’est littéralement une prison dont il est difficile de sortir avant la fin ! 🙂

Une belle plume, une belle couverture, une belle histoire… Et un cliffhanger qui vous laisse un petit goût amer ceci dit. Alors une question me vient, à quand la suite ?

Un énorme merci à Eric Costa qui m’a une nouvelle fois fait confiance. Je vous souhaite de prendre autant de plaisir que moi à suivre ses écrits et… moins d’impatience à attendre le troisième volet de cette trilogie entêtante.

Bonne lecture à tous ! 🙂

5 réponses sur « The prison experiment tome 2 »

A reblogué ceci sur Eric Costaet a ajouté:
« Au fil des pages, on suit son parcours tantôt présent, aux cotés de Jackson, tantôt passé, se remémorant ses acolytes. On aura quelque visu sur ce qui s’est passé, sur ce qui pourrait se passer. C’est toujours avec impatience que l’on tourne la page pour savoir ce que devient tel ou tel personnage car, bon gré mal gré, on s’y attache ! Tous humains, ils nous amènent à travers des mots, parfois mêmes à travers de simples gestes, à voir et comprendre ce qu’ils sont, ce que nous sommes. Car nous voyons bien, une fois entré dans le récit, que ces mercenaires nous ressemblent d’une façon ou d’une autre. »
Un immense merci à Véronique pour cette superbe chronique !

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